Dans le magazine éléphantesque de l’an dernier, nous vous annoncions quelques bonnes nouvelles pour la nature, qui permettaient de ne pas sombrer complètement dans le pessimisme…
Malheureusement, il est bien difficile, cette année, de tenir le même discours.
Notre Terre est âgée de 4,6 milliards d’années. Pour mieux comprendre cette échelle de temps, ramenons ce chiffre à 46 ans. Alors, l’homme est apparu il y a seulement quatre heures, la révolution industrielle à démarré il y a une minute, et durant cette période nous avons détruit près de 50% des forêts de la planète, altéré gravement 75% de l’environnement terrestre et 66% des océans.
Des scientifiques nous prédisent maintenant l’extinction d’un million d’espèces animales et végétales. Le rythme actuel de disparition de la biodiversité est sans précédent dans l’histoire de l’humanité et il s’accélère.
Les causes ? Destruction des habitats naturels, surexploitation des ressources, changement climatique, pollutions multiples.
Derrière ce chaos qui s’annonce se cache trop souvent l’homme. Pour essayer d’enrayer cette spirale, il faudrait des changements rapides et profonds dans nos sociétés de surconsommation.
Il y a encore quelques années, la question était « quelle terre allons nous laisser à nos enfants ? Mais maintenant, il faut se demander sur quelle Terre nous allons vivre demain? »
Nous pouvons toujours chercher à savoir si la disparition des félins d’Afrique ou encore de l’éléphant des savanes est vraiment vitale pour notre bien être et notre confort. Tout compte fait, on peut très bien se passer d’eux pour vivre entre nous. Mais la nature a su créer un lien entre chaque élément qui la compose, entremêler les interactions entre les espèces, de la plus petite des fourmis au plus gros des éléphants.
Franck Courchamp, chercheur au CNRS,
résume finalement assez bien la situation en quelques mots : « Si un avion perd un boulon en vol, ce n’est pas trop grave, il y a d’autres boulons pour tenir l’ensemble. Un deuxième ou un troisième, c’est plus stressant. à partir de combien de boulon notre avion risque de perdre une aile ou un réacteur, pour se crasher lamentablement sans que le pilote ne puisse plus rien y faire ? »
Il est encore temps de se poser la question, mais sans vouloir noircir un tableau déjà bien sombre, il ne nous en reste pas beaucoup, avant que nous perdions une aile, puis deux…
Comme lors des précédentes éditions, c’est toujours une grande fierté pour le magazine Terre Sauvage d’être partenaire de l’exposition éléphantesque. à travers cet événement,